“N.P.A.I.“, en langage postal : “N’habite plus à l’adresse indiquée“.

Tout est dit.

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Christian Balmier, fou à lier comme tout véritable artiste, a signé de son sang ce concept – le poète répond au poète. Un peintre d’aujourd’hui rend hommage à la bande dessinée, cette mémoire graphique qui accompagne notre vie.

Par quel délire cet artiste en est-il venu à peindre sur des enveloppes postales des flèches affectives qui sont à la poursuite des personnages d’Hergé et de Jacobs ?

“N’habite plus à l’adresse indiquée“, la Poste faisant foi, et ceci à travers le monde…

 

Tintin, Haddock, Tournesol, Blake et Mortimer, Olrik, Rastapopoulos… n’habitent plus à l’adresse indiquée. Ils ont donc déménagé ? Ils étaient en nous, voilà qu’aujourd’hui ils existent, la Poste faisant foi.

Je peux donc écrire à la Castafiore. Elle vit. Balmier l’a dit.

 

Attention, mes amis. Au côté de ma bibliothèque de bande dessinée, je veux avoir une enveloppe postale qui atteste de la vie de mes héros !

 

“N’habite plus à l’adresse indiquée“… Il est fort, le bougre !

L’artiste a fait le lien entre le rêve et la réalité avec un graphisme imparable.

Je l’avoue, la première fois que j’ai vu, dans mon atelier, ses œuvres, mes bras en sont tombés.

Je touchais là la trace d’Hergé et de Jacobs. Tout était donc vrai ! Tout était dit.

 

“N’habite plus à l’adresse indiquée“… Soyons simples. Ces héros habitent en nous pour toujours. Cette magie de la bande dessinée belge, notre mère que j’aime et qui nous a porté, Christian Balmier l’a sublimée.

Il dit vrai. Ils vivent ! Chapeau l’artiste.

 

- Philippe Druillet – Novembre 2009